arrivée en Russie le 25 juin

La Russie, déjà un objectif assez fou pour nous d'aller jusque là avec notre bon vieux moyen de locomotion, le vélo. Qui l'eût cru qu'un jour on arriverait à St Petersbourg, pt'être lustucru, mais moi j'avais un peu de mal à y croire quand même...! et bien voilà, mission accomplie, c'est pas si loin que ça finalement, seulement 5400km.
Sur la route, on a croisé Sina et Martin, deux allemands en ballade 1 mois en Europe. On a passé une petite heure à papoter de voyages.
Aucun problème pour passer la frontière à vélo. On nous avait plus ou moins mis en garde que les russes étaient un peu pénibles et que ce n'était pas sûr, qu'il vallait mieux prendre le bus ou le train, que c'était moins risqué. Mais nous y sommes allés quand même têtes baissées et finalement, pas si chiants que ça les russes, même plutôt cools. Des démarches un peu stupides, des fiches et un questionnaire écrit en anglais à remplir deux fois nous demandant si on avait des armes, des substances nucléaires, de la drogue, des trucs électriques et d'autres choses qu'on ne comprenait pas. Le douanier nous a dit de cocher "non" partout, comme ça au moins, pas emmerdés... mais bon, c'est la procédure...
Pas vraiment de changement de décors passés la frontière. Une longue route de plus de 70 km sans rien, des longues file d'attente de camion voulant passer la frontière pouvant paraît-il atteindre jusqu'à 50km, des arbres, des arbres, des arbres... et passer tout ça, on quitte la nationale et on trouve le premier village russe: Viborg, wouhaou! la grosse claque! misère, des routes défoncées, dès comme on n'en a jamais eu jusqu'à présent. On se dit "malheur", si on a ça tout du long, on n'est pas arrivés à st Petersbourg le 27. On ne peut même pas imaginer une seconde avoir ça chez nous. Ils doivent avoir la meilleure voiture au monde, la Lada, elle est increvable, il y en a partout. soit t'es riche ta un 4x4 soit t'es pauvre ta une lada.



C'est une ville sinistre comme ses habitants, et une pollution impressionnante. Nous cherchons un distributeur pour retirer des roubles. Pas moyen d'en trouver un, tout est écrit en cyrillique, l'alphabet russe et nous n'osons pas demander. Les gens nous regardent comme des extras terrestres et nous donnent froid dans le dos. Tant pis pour le distributeur, on verra ça dans le bled d'après. Le village suivant, c'est pire. Un homme nous parle fort et d'un ton agressif. On s'éloigne pour ne pas avoir affaire à lui, mais quelques minutes après, il nous rattrape et nous baragouine des mots. On comprend finalement qu'il ne nous veut pas de mal, mais seulement nous aider, mais on était tout de même pas fiers. Il veut que l'on mange au resto, mais nous, on n'a toujours pas d'argent. Il ne nous lâche plus il parle, il parle, il parle tout seul dailleur vu qu'on ne comprend pas ce qu'il dit et j'évite de respirer son halaine car avec les vapeurs je risquerai de ne plus rouler droit... on est donc obligés de forcer le départ. Finalement, la route s'améliore, il y a de moins en moins de trous. Par moment ça revient, mais ça reste correct. Dans la soirée, on arrive quand même à trouver de l'argent et des petites boutiques pour manger.




Le soir, on arrive à se caler dans une rue avec des habitations plus aisées pour être un peu plus en sécurité. Finalement, on n'avait pas eu de moustiques en Finlande, on avait été assez peinard avec ça. Mais alors là, dans la campagne russe, c'est infesté. Pas moyen de manger tranquile, ils arrivent même à nous trouver dans le auvent de la tente, ils sont malin ces moustiques! celui qui a inventé la moustiquaire a fait une super invention!!! qu'est qu'on est bien à l'abri de ces petites bêtes voraces!





Le lendemain, on longe toute la côte qui mène à st Pétersbourg pensant que ça serait joli, mais c'est vraiment nul. Y'a rien à voir, que des pins, et on est tombé sur une route en travaux. Sur 10 km, on s'est tapé de la caillasse, des camions qui nous crachent leurs échappements et plein de poussière, et les barjos qui roulent à fond. On roule au maximum pour se rapprocher de la ville, mais pas toujours facile de poser la tente sans se faire repérer. On finit par trouver un ancien bois militaire. Là encore beaucoup de moustiques.


Passés la frontière, nous avions trois jours maximum pour arriver à St Petersbourg. Il faut que l'on aille dans une agence enregistrer notre visa, sinon on peut avoir des problèmes à la sortie de Russie. Notre carte est dans notre alphabet, mais les rues sont écrites en cyrillique... Au début on se dit: "oula, on est mal barrés ici", mais en cherchant bien, il y a quand même une petite pancarte avec le nom de la rue en alphabet latin. La ville est truffée de boutiques, d'agences, dans chaque bâtiment il y en a une différente, à chaque niveau, sous-sol, rdc, étage, alors avec toutes ces pancartes, on s'y perd... C'est une énorme ville créé par Petro Primo Pierre le Grand et sa fille Catherine. St Petersbourg a été la capitale jusqu'à la chute des tsars (les rois). A la création de l'URSS en 1917, c'est devenu Moscou. Il reste beaucoup de grands bâtiments, de magnifiques églises orthodoxes, ainsi que l'un des plus grand musée du monde, l'Ermitage. Magnifique ville animée; toute la journée, des milliers de gens montent et descendent la Nevsky, les Champs Elysées locales, autant dessus que dessous, car le métro qui descend très profond sous terre en est aussi bondé. Vu la chaleur des jours derniers, les décolletés sont aussi de sortie; beaucoup de belles filles. Non, non, les gars, pour préserver votre santé, toujours pas de photos, ça risquerait de vous abîmer les yeux et d'agiter vos hormones. Pour ressembler à la poupée russe, c'est pas dur: talons aiguilles, mini jupe, cheveux longs et raides, les poumons gonflés à bloc (c'est pour trier la polution!!!), le sourire figé en mode grincheux et vu que le gazole ne coûte pas cher ici seuleument 0,65 centimes, un déhanché assez impressionnant...
Nous avions prévu de rester jusqu'à lundi matin, mais nous avons retrouvé dimanche notre bon vieux Max et il nous a kidnappé et obligé à rester deux jours de plus pour goûter la spécialité du pays, "la vodka". On s'est trouvé une bonne adresse pour se gaver à notre faim et à pas cher toute la semaine. Le resto yolki Palki au 88 sur la Nevsky, pas très loin de notre auberge, le Cuba Hostel au 5 sur Kasanskaya, également une bonne adresse. On y a gouté le kvas et le mors, deux spécialités finalement pas si dépaysantes que ça; ça ressemble à de la limonade à la grenadine.






















Toute les nuits, vers 1h sur la Neva, la rivière qui passe dans la ville, tous les ponts se lèvent pour faire passer les gros bateaux. Il y une tradition, une coutume, c'est donc d'aller voir les ponts se lever et se faire prendre en photo devant. Ils en font un gros business, c'est fou! Pourtant, il n'y a rien d'impressionnant, c'est juste un pont qui se lève comme dans toutes les villes où il y a une rivière...





Quelques photos de ce fameux musée l'Ermitage qui abrite quelques-une des plus belles toiles du monde. Comme notre bonne vieille montagne st Victoire peinte par Paul Cézanne, et que ceux qui ont été dans la classe de Mr Roger Jan à Fouesnant (que nous saluons au passage bien sûr) connaissent, et l'ont sûrement gravi jusqu'au sommet.



















Et comme dirait Max avec son accent du Sud Est "santé didiou, quelles sont belles ces petites russes...". Vu le nombre de demandes, un léger aperçu, sans non plus tout dévoiler, des secrets bien gardés par la Russie.